Amiens : neuf militants de la Confédération paysanne poursuivis par l'industriel des "mille vaches" !

 

Pour fournir de l'électricité aux MP3 à musique décérébrante,

mille vaches enfermées au bagne dans la Somme : 

 

Neuf paysans du syndicat anti-productiviste comparaissent aujourd'hui devant le tribunal correctionnel d'Amiens, pour avoir démonté en partie la salle de traite géante de la ferme-usine des "mille vaches" : site à l'américaine où mille vaches laitières seront soumises à une surexploitation (dont trois traites automatiques par jour, contre deux dans les véritables fermes)... et serviront un méthaniseur, qui produira de l'électricité vendue à EDF. Pour faire marcher les MP3 à musique décérébrante ?

Propriété d'un industriel du BTP, le site des "mille vaches" de la Somme n'est que le premier du genre en France. L'élevage concentrationnaire va se multiplier selon la logique de l'économie transatlantique.

D'où la réaction des syndicalistes paysans, que le système voudrait briser avant qu'elle ne fasse école.

Le modèle "mille vaches" est : a) un abus obscène du pouvoir économique sur la Création, b) un anachronisme, alors que beaucoup d'Européens – Français compris sauf les tartufes – commencent à  voir dans quelle impasse économique et environnementale nous enferme le système actuel.

Il est temps de se mobiliser pour soutenir toutes les initiatives de dénonciation. Il est temps de porter la contradiction (et l'explication) partout où se manifestent les tartufes !

Je cite Olivier Bonnamour, l'un des neuf inculpés d'Amiens :

« Alors, je vous le demande : pourquoi mille vaches ?
 Ça n'a pas de sens, pourquoi pas dix mille vaches ? Nous, les lanceurs d'alerte, demandons la relaxe, demandons un débat parlementaire sur les fermes-usines, demandons le respect des règles d'urbanisme, demandons une justice qui traite les faibles et les puissants de la même manière, demandons un arrêt immédiat des travaux jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui sent le gaz... Paysan, paysanne, ouvrier, ouvrière, madame, monsieur, de partout, luttez, combattez, résistez, notre art de vivre ne se monnaye pas ! » (http://www.lavoixdesallobroges.org/tribune-libre/712-tribune-de-thierry-bonnamour-avant-son-proces-sur-laffaire-de-la-ferme-au-1000-vaches)